REANIMATION ADULTE : Une culture de la simulation en santé ancrée comme pratique d’amélioration collective
Depuis un peu plus de deux ans, le service de Réanimation du Centre Hospitalier de Pau a instauré des exercices mensuels de simulation en santé, leur permettant d’évaluer les réactions de leurs professionnels face à une situation de prise en charge peu commune ou urgente.
Orchestrées autour d’une vingtaine de scénarios d’urgence différents, ces séances de simulation sont conçues pour reproduire des situations cliniques réalistes, permettant au personnel de réanimation de pratiquer la gestion de crise, la prise de décision rapide et la coordination interdisciplinaire.
/ La simulation en santé : une culture adoptée au sein du service de Réanimation
La simulation en santé consiste à reproduire des situations ou des environnements de soins pour tester des pratiques diagnostiques et thérapeutiques et permettre de répéter des situations cliniques ou des prises de décision par une équipe de professionnels de santé. A l’aide d’une caméra, de micros et de liaisons directes avec les données des appareils situés dans la chambre de réanimation aménagée pour l’occasion, les observateurs situés dans une salle annexe examinent les réflexes de chacun.
Chaque session, ce sont 6 à 7 infirmiers, aides-soignants et internes qui participent aux différentes scénarios imaginés par des infirmiers et médecins de réanimation formés à la simulation. Depuis la mise en place de ces sessions de simulation, la quasi-totalité des infirmiers du service sont passés au moins une fois.
A l’issue de l’exercice, un temps de débriefing permet mettre en commun les ressentis de chacun, d’estimer les difficultés rencontrées et de qualifier les attitudes observées. Loin d’être une évaluation, ces temps de débriefing post-simulation sont essentiels pour analyser les performances, discuter des points d’amélioration et partager les bonnes pratiques avec bienveillance et sans risque pour les patients.
Grâce à ces exercices fidèles à la vie quotidienne, les professionnels peuvent ainsi prendre conscience des points acquis et des comportements qui peuvent parfois ralentir une prise en charge.